Parce que je ne pensais pas te retrouver ici [Lorenzo]

Quelques semaines, peut-être plus, non, certainement juste une ou deux semaines. Deux semaines que Callista avait prit un avion et quitté son joli village du Brésil. Joli village, ou plutôt grosse ville très peuplée et ou l'animation ne manqua pas. Rio de Janeiro. Elle n'avait pas mit longtemps avant de se décider. Une invitation pour Cancun avait vite fait de la décider. Des vacances seule, sans parents. Elle avait mit une éternité avant de les convaincre. D'ailleurs, elle ne comprenait pas du tout pourquoi ses parents n'avaient pas acceptés tout de suite. C'est vrai, rares étaient les fois ou elle passait du temps avec eux. Une mère demandée par toutes les marques de vêtements, et un père toujours occupé par ses entraînements de foot. Elle ne le svoyait que rarement et elle n'aurait jamais cru qu'ils pourraient la protéger autant. " Non, c'est trop dangereux ! ", " Pas toute seule, pas question !" telles étaient leurs réponses totalement ridicules. Callista était assez grande pour s'occuper toute seule d'elle-même mais selon ses parents, elle n'avait pas encore acquis la maturité nécessaire pour voyager seule. Heureusement, rusée comme elle l'était, Callista réussi à faire entendre raison à ses parents, en leur disant qu'elle rjeoindrait sa meilleure amie là-bas. Une meilleure amie avec qui elle correspondait par mail depuis des années et qu'elle n'avait vue qu'une fois. L'occasion était trop belle, et finalement, les deux filles s'étaient retrouvées ici, après des jours et des jours de longue et pénible attente.

Donc voilà comment elle était arrivée sur cette île superbe. Tout lui souriait. Ca ne faisait pas longtemps qu'elle était arrivée et pourtant, elle s'était déjà fait plein de copains et avait djéà enchaîné les relations amoureuses. Mmh, pas de quoi être fier de cela n'est-ce pas ? Oui mais bon, il faut avouer que Callista est une jeune femme très libérée qui n'est pas du genre très fidèle. Oh la méchante fille. Et les valeurs alors qu'est-ce qu'on en fait ? Et bien disons simplement que tant qu'elle est jeune, elle veut s'amuser et puis on verra après pour le reste. Et puis, Callista est tout de même une belle Brésilienne pétillante et sexy alors pourquoi se priver ? Vous l'aurez compris, les vacances s'annonçaient déjà plus que bien. Seul petit hic, Miss Lopez en avait assez de rester coincée dans l'hôtel. A vrai dire, il lui arrivait de regretter les soirées animées de Rio et les soirées dansantes au bord de la plage. C'est pourqoi ce samedi soir, elle avait décidé de sortir et de s'amuser un peu.

C'est vêtue d'une jolie juper en jean, d'un débardeur moulant rouge, mquiléle légèrement et les cheveux dénoués ondulants sur ses épaules, qu'elle fit son apparition dans cette sorte de boîte. En fait, elle ne savait pas vraiment ce que c'était. Tout ce qu'elle avait remarqué en rentrant, c'était qu'ils y avaient des gens qui dansaient et un bar à proximité. De plus, la plage se trouvait juste à côté. Il n'en fallait pas plus pour qu'elle passe une excellente soirée, avec peut-être même des rencontres à la clé. C'est en s'avançant vers la piste que son regard se posa sur un beau jeune homme qu'elle avait déjà vu quelque part. Oh, impossible ? Elle le fixa un instant et le regard du jeune croisa ainsi le sien. Aucun doute possible, c'était bien lui !

" Oh my God ! Lorenzo ! j'en reviens pas ! "

S'était-elle écrié sans faire attention aux gens qui l'entouraient. Elle s'approcha de lui avec un grand sourire avant de l'enlacer amicalement.

" Toi ici ? j'aurais jamais cru qu'on se serait retrouvés ici ! "

« Qu’est-ce que ? »

Une jeune femme d’environ la quarantaine, peut être moins, était en train de faire le ménage dans la maison. Cette femme avait pourtant l’allure d’une femme qui était mannequin, ou qui travaillait dans la mode, tant son allure était si élégante, et attirante. Mais son visage venait de se froncer. Elle venait de rentrer dans la chambre, dans laquelle elle n’avait pas mis les pieds depuis environ 3 mois, à cause d’un garçon qui monopolisait la chambre, et qui ne voulait jamais qu’on y rentre lorsqu’il y était. L’attitude typique de l’adolescent, qui avait peur qu’on l’épie. Mais c’est avec horreur qu’elle pénétra dans ce qui n’était plus une chambre, mais un antre. Il y avait de tout partout, des caleçons au sol, des chaussettes qui servaient de support à la playstation, rien n’était rangé, tous les vêtements gisaient au sol, le lit était défait, le bureau était plein à craquer, et dessus était bancal son ordinateur portable, qui tenait par miracle, sur ses protèges tibia. En revanche les murs étaient recouverts de tous ses maillots encadrés qu’il avait eu dans son enfance, et ce fut un moment de courte nostalgie pour sa mère, qui revoyait son tout petit garçon, vêtu d’un short et d’un maillot trop grand pour lui qui courrait après le ballon. Mais la réalité la ramena vite à la raison. Des bouteilles de bière étaient entassées dans un coin, c’était la goutte d’eau qui fit déborder le vase, tandis que son fils, regardait un match de foot affalé sur le canapé du salon, en bas des escaliers.

« LORENZO MIGUEL RICARDO ! Montes vite dans ta chambre avant que je te débranche la télévision et que je vienne te chercher à coups de pieds ! »

Lorenzo s’exécuta, il savait pertinemment que si sa mère l’appelait pas ses trois prénoms, il devait se faire du souci, alors il éteignit la télévision et monta dans sa chambre. Sa mère lui balança une pile de vêtements à la figure, en lui criant dessus :

« J’en ai marre Lorenzo ! Ca peut plus continuer comme ça ! Tu as 19 ans ! Tu pourrais faire un effort ! Regarde moi dans quel état est ta chambre ! C’est Tchernobyl ! Je ne veux plus que tu passes tes vacances à la maison, tu as intérêt à trouver quelque chose pour t’en aller durant les vacances, tu m’épuise par ton attitude ! Et cesses de rester toute la journée en caleçon à la maison, ce n’est pas décent ! »

Voilà la principale raison, qui a poussé Lorenzo a se rendre à Cancun durant les vacances. Sa mère était épuisée d’avoir deux hommes à la maison, qui se prélassaient l’un et l’autre sur le canapé. Alors comme il détestait être en conflit avec sa mère, il s’était exécuté, et s’était envolé pour Cancun, la saison de Football finie, il pouvait se détendre au soleil, elle avait raison, ça lui ferait le plus grand bien. Malgré tout, il avait tenu à prendre plein de choses en rapport avec le football, car il ne voulait pas être coupé de son monde durant les vacances. Ca faisait bien 1 semaine et demie qu’il était là à présent, et pour l’instant, il ne ressentait pas le besoin de rentrer, et il était assez autonome, quoique constamment assisté par sa mère, il savait se débrouiller. Régulièrement, il lui donnait des nouvelles, elle s’en voulait de l’avoir laissé partir seul, mais lui était au contraire bien plus libre, car chez lui, il évitait de ramener des jolies filles, sa mère aurait pu faire un arrêt cardiaque, car il resterait son petit garçon à jamais.

En revanche, Lorenzo n’était pas encore vraiment sorti, il n’avait ni enchainé les fêtes, ni passé du temps avec les autres, non pour l’instant, il s’était contenté de rester seul et de visiter Cancun. Mais voilà qui allait changer. Le jeune homme se dit que sortir un peu ne lui ferait pas de mal, et puis il pourrait toujours accompagner la fin de soirée par une jeune fille… Bref, ni une ni deux, il se prépara, et enfila un pantacourt beige qui lui tombait juste en dessous des genoux, et il mit un t-shirt Calvin Klein noir. Il mit environ 15 minutes pour se coiffer minutieusement, et il partit en direction du Fat Tuesday, qui avait un nom…comment dire, assez marrant, il espérait qu’il ne fallait pas se déguiser pour autant ! Le jeune homme rentra, et s’empressa de commander un verre à boire, cependant ayant du monde, il mit les mains sur les hanches d’une fille, pour la pousser gentiment, la fille se retourna, et lui fit un sourire, il leva les yeux au ciel en se disant, qu’elle espérait pour rien. Puis, il but son verre, et alla sur la piste de danse, repérer un peu les jeunes femmes. Alors qu’il ne trouvait rien de bien intéressant, il se retourna, et reconnut une fille, qu’il avait rencontré il y a quelques temps, un sourire s’arracha des lèvres du garçon, et il fut fier de savoir qu’elle ne l’avait pas oublié, car elle venait de prononcer son nom. La jeune femme l’enlaça promptement et il s’enivra du parfum de la jeune femme, faisant de même qu’elle.

« Callista ! Je ne pensais pas non plus te trouver ici, surtout sans ton père ! Ne me dis pas qu’il est là lui aussi ? »

Il afficha un grand sourire en se détachant peu à peu de la charmante demoiselle qui depuis leur rencontre, ne l’avait pas laissé indifférent, oh non ! Le père de Callista était un grand footballeur que Lo’ admirait beaucoup, et il était fier d’avoir fait la rencontre de sa fille, quelques temps plus tôt et après s’être perdus de vue, il n’aurait jamais imaginé la retrouver ici.

« Je suis ici en vacances après une saison de football bien remplie, et un contrat pour passer professionnel l’an prochain ! Ma mère en avait assez de me voir trainer à la maison,et toi comment ça se fait que tu sois ici ? »

Et c'était bien lui. Elle s'écarta du jeune homme après lui avoir sauté au coup. En effet, lorsque Callista voit quelqu'un qu'elle n'avait plus eut l'occasion de rencontrer depuis plusieurs mois, elle devient toute folle. Non, quand même pas folle mais juste, comment dire, assez ... excitée. Elle ne s'était donc pas gênée pour faire un petit "câlin" au beau jeune homme. Combien de temps ça faisait ? Elle ne comptait pas mais en tout cas, ça devait faire une éternité. Oui, au moins ça ! Non mais vraiment, ça devait au moins faire une année qu'elle n'avait plus aperçu le visage de Lorenzo. En même temps, c'était un peu normal étant donné qu'ils ne vivaient même pas dans le même pays. Tandis que lui il résidait au Portugal, la jolie brune vivait au Brésil. Pas les mêmes pays en effet, ce n'était même pas dans le même continent. Lui il était Européen et elle, Américaine. On pouvait dire ça comme ça. En tout cas, elle n'aurait vraiment jamais pensé le retrouver ici. C'est vrai ça, il y a plein de ville au monde mais non, ils s'étaient retrouvés ici, par le plus grand des hasards. Impossible à croire, la brunette était toujours aussi abassourdie. Décidémment, Cancun était vraiment un endroit formidable ! Lorsque Lorenzo lui dit qu'il ne pensait pas non plus la retrouver ici, surtout sans son père, elle éclata de rire et répliqua:

" Hé non, cette fois-ci, papa n'est pas là ! "

Vous n'êtes surement pas au courant, mais il est vrai que si Lo' et Ca' s'étaient rencontrés, c'était bien entendu grâce à papa Lopez. Footballer de haut niveau, jouant au Brésil mais disputant des matchs un peu partout dans le monde, le père de Callista avait fini par rencontrer Lorenzo, un passioné de football. Comme le père de Callista était du genre très gentil, il l'avait présenté à sa jeune fille. Une histoire un peu invraisemblable mais qui pourtant, était vraiment réelle. Lorenzo et Callista, ils avaient vite sympathisés mais sans plus. Etant donné qu'ils avaient du repartit l'un comme l'autre chez eux, ils s'étaient perdu de vue. Pourtant, Callista n'avait pas oublié ce beau joueur passioné qu'elle avait rencontré par l'intérmédiaire d'un autre joueur, à savoir son père. Il faut dire que Callista n'est pas du genre à oublier toutes les rencontres qu'elle fait et de plus, comme celle-ci était une bonne rencontre, elle n'aurait pas pu l'oublier.

Lorenzo lui dit pourquoi il était ici. Il était donc en vacances. Un peu de repos après une saison de foot. Callista était elle aussi ici pour passer les vacances. Seulement, elle, ce n'était pas sa mère qui avait voulu qu'elle vienne aussi. Au contraire, sa maman chérie devait en ce moment être folle d'inquiétude pour sa fille. Callista l'imaginait déjà en train de se tracasser. Il faudrait qu'elle pense à l'appeler pour lui dire que tout allait bien. Et il faudrait aussi qu'elle parle à son père, histoire de lui raconter sur qui elle était tombée ici. Callista le regarda un instant. Il n'avait pas changé, toujours aussi beau gosse. En même temps, il était sportif donc logiquemment les sportifs ont un joli corps. Bref, elle répondit à sa question tout en se passant une main dans les cheveux.

" Tu deviendras vite aussi célèbre que mon père ! Moi, je suis ici pour les mêmes raisons que toi. Seulement, contrairement à toi, ma mère ne voulait pas se débarasser de moi ^^ Au contraire, mes parents auraient préférs que je reste à la maison. Mais j'avais besoin de vacances seule. Et puis, on dirait que j'ai bien fait vu que ça m'a permit de te retrouver ! "

Une fois qu'elle eut fini de parler, elle se dirigea vers le bar ou elle commanda deux tequilas. Elle ne prit pas la peine de lui demander si il en voulait une, elle se doutait bien qu'il n'allait pas lui dire non. Donc elle lui ramena un verre tandis qu'elle posait déjà les lèvres sur le sien.

" Alors, comment ça va la vie ? Tu n'as plus besoin de te tracasser pour trouver un métier en tout cas ! "

Le hasard fait parfois bien les choses, et dans le cas de Callista et Lorenzo, ce vieux proverbe s’appliquait. Bien sur qu’il était content de la revoir, après tout ce temps ! Il est vrai, qu’il n’avait fait aucun effort pour garder le contact, en même temps, il n’aimait pas trop voir du monde hormis ses amis masculins en dehors des vacances, tout ça parce qu’il ne voulait pas que sa mère soit vexée en le voyant ramener une fille à la maison. Elle le surprotégeait, il n’en souffrait pas, mais il avait peur qu’elle en souffre elle-même. Callista était différente des autres filles aux yeux de Lorenzo. Elle était brésilienne, ravissante, charmante, tout ce que vous voulez, mais elle avait un truc en plus qui se dégageait d’elle, et il ne savait pas quoi, mais ça l’attirait terriblement. La première fois qu’il l’avait vu, il se souvenait de cette jeune fille qui avait l’air si aimée de son père, qu’il se demandait même pourquoi il lui présentait. Il avait vaguement plaisanté sur le fait qu’elle était bonne à marier, et ils avaient ensuite sympathisé. L’avantage pour eux deux, c’était que même avec la distance, ils se comprenaient car le brésilien était du portugais qui possédait quelques variantes, mais ils se comprenaient bien mieux qu’un espagnol et une brésilienne. Il fixait ardemment les yeux de la belle brésilienne, sans toutefois cligner des yeux, il tentait de déceler des différences par rapport à leur dernière rencontre, dans le physique de la jeune femme, mais en réalité, elle avait simplement muri, rien de plus.

Eh oui, il avait cherché le père de Callista des yeux. Ce cher monsieur Lopez, était d’une grande aide pour le jeune homme, qui s’entrainait dur, pour lui arriver ne serait-ce qu’à la cheville, et le talent y était, il avait donc certaines facilités, mais ça n’enlevait pas sa détermination. Remarque, c’était mieux pour lui que la jeune femme soit sans son père, il ne la surveillerait pas comme ça, et Lorenzo ne serait pas obligé de se contenir, en passant pour un gentil garçon. Ce qu’il était, évidemment, mais il était aussi un garçon qui aimait l’aventure, l’interdit, et surtout faire le pitre. Il lui susurra alors à l’oreille, se rapprochant le plus d’elle possible :

« Remarque, c’est pas une mauvaise chose, on a parfois besoin de voler de ses propres ailes ! »

Quand elle riait, elle faisait sourire le jeune homme, qui lui, n’était pas le dernier à rire, mais plutôt l’inverse. Ensemble, c’était seulement du bon temps que le garçon passait avec elle. Ils avaient fait une balade en bateau, accompagné du père de cette dernière, et on pouvait dire qu’il ne regrettait pour rien au monde de les avoir rencontrés : lui parce qu’il faisait partie des joueurs qu’il admirait, et elle parce qu’elle le fascinait. D’ailleurs il lui fit savoir :

« Tu es ravissante ce soir, enfin comme tout le temps, sauf peut-être quand tu te réveilles après avoir peu dormi, là ça doit faire bizarre ! »

Elle aussi il la taquinait, il avait toujours voulu taquiner tout le monde, il ne voulait surtout pas paraitre comme tout le monde, et ses petites vannes le différenciaient des autres. Il avait été persuadé de la revoir un jour, quand ils s’étaient quittés, et maintenant qu’il l’avait retrouvée, il n’allait pas laisser passer sa chance comme ça, alors il lui demanda tout de suite, sortant son téléphone de sa poche :

« Dis…vu que la dernière fois j’ai pas été assez rapide, donne moi ton numéro, au moins on se verra plus souvent en 1 an ! »

Selon elle, il avait le talent pour devenir aussi doué que le père de Callista, c’était un honneur d’entendre ça pour lui, mais il ne s’en formalisa pas, il ne fit pas le garçon gêné, car même si ça le touchait, il n’était pas timide, il fonçait toujours, alors il répondit simplement :

« Merci ! Ah ouais on voit la famille unie ! Non mais ma mère regrette à présent, elle a peur qu’il m’arrive malheur ! Oui remarque on ne peut que les remercier de nous avoir fait partir. »

Et oui, à présent, il était plutôt fier d’avoir une chambre qui ressemblait à un dépotoir, sans ça, et sans les hurlements de sa mère, il ne serait pas parti, et maintenant, les projets de son séjour, se dessinaient et se précisaient grandement. Elle alla au bar, il se dit qu’elle avait soif, mais quand elle revint, elle portait deux verres, et Lorenzo voulut de nouveau plaisanter, en attrapant le sien :

« Tu veux me bourrer la gueule ou quoi ? J’en suis déjà à mon deuxième ! Heureusement que je ne conduis pas ! »

Puis il but son verre cul-sec, avant de le poser dans un endroit à l’écart, et de revenir vers elle, pour répondre à sa précédente question, qui à vrai dire, était bien vague :

« Eh bien on va dire que maintenant je suis assez tranquille de ce côté-là, mais ça n’enlève pas une possible blessure qui ruinerait ma carrière !Mais pour l’instant je touche du bois ! Sinon bah, je vis toujours chez mes parents, pour le moment j’y suis bien, et puis bon un célibataire seul dans sa maison, c’est pas forcément agréable, alors je reste ! De toute manière, je n’ai que 19 ans ! Et toi ? Tu fais des études ou quelque chose du genre ? »

Décidemment, en effet, le hasard faisait bien les choses ! Callista n'aurait jamais pu croire qu'elle l'aurait retrouvé ici. Elle n'y avait jamais pensé, même pas une seule seconde. Ca lui faisait trop bizarre. En même temps, Lorenzo n'était pas non plus un mec qu'elle connaissait super bien, au contraire, elle ne savait presque rien sur lui. Si ce n'est le fait qu'il aimait le foot ! Cependant, ça n'empêchait pas le fait qu'elle était très heureuse de le revoir. Callista s'attachait vite aux gens et elle s'était quand même attachée au jeune homme, sans pour autant avoir besoin de le voir toutes les semaines ^^. Ils se ressemblaient quand même un petit peu. Déjà parce qu'ils avaient à peu près le même âge, ensuite parce qu'ils étaient tous les deux très charmants. Bon ok, Callista aime bien se la péter des fois mais après tout c'est vrai qu'elle est charmante non ? Troisièmement, ils avaient déjà une passion en commun, à savoir le foot. En effetn même si la brunette ne pratiquait pas vraiment ce sport, elle n'en restait pas moins une grande accro. Tous les mathcs diffusés à la télé, elle les regardait. Petite, elle avait l'habitude de voir son papa dans la boîte télévisée. Au début, elle ne comprenait pas ce qu'il faisait là mais avec le temps, elle s'était habituée. Désormais, elle ne le voyait presque plus vu qu'il était déjà vieux pour un joueur et l'heure de la retraite approchait à grands pas. Peut-être qu'il deviendrai entraîneur, elle l'espérait. Callista était très fière de son père et elle ne manquait pas de le montrer. Pourtant, il n'avait jamais été très présent pour elle mais bon ... Et enfin, ils avaient tous les deux une grosse dose d'humeur, de quoi s'amuser.

Callista lui expliqua donc qu'elle était ici en vacances et elle lui dit comment elle été arrivée. Il lui chuchota une phrase pleine de sens dans l'oreille. Elle lui fit son plus grand sourire avant d'ajouter:

" C'est clair ! Enfin, je ne suis pas vraiment seule, je dois t'avouer que j'ai rejoins ma meilleure amie ici ! "

Ca le faisait tout de suite moins de dire qu'elle était venue avec son amie mais bon, la sincérité avant tout ! Totalement décontractée, Callista retrouvait les joies des soirées entre copains. Ben quoi, Lorenzo était bien un copain. Un copain à qui elle n'avait parlé qu'une fois mais qu'elle avait toujours trouvé adorable.Il avait vraiment un certain charme, il fallait l'avouer. Son joli corps et son esprit ouvert ne laissaient pas la jolie Callista indifférente mais pour l'instant, ils n'étaient que copains. Lorsque Lorenzo lui dit qu'elle était ravissante ce soir, Callista se demanda si il trouvait qu'elle avait du charme lui aussi. Ou alors peut-être voulait-il juste se montrer sympathique. En tout cas, le restant de sa réplique rappela à Callista qu'il avait beaucoup d'humeur. Evidemment, elle prit ça à la rigolade. Elle n'était pas susceptible et savait qu'avait ce jeune il vallait mieux ne pas tout prendre au premier degré. Quoi qu'il en soit, elle était ravie de ce qu'il venait de lui dire et elle lui fit savoir.

" Comme tu es gentil ! J'espère que c'est sincère au moins ... "

Elle s'approcha de lui et murmura:

" Parce que si ça ne l'était pas, je ne pourrais pas être sincère avec toi. Et je serais obligée de te dire que je te trouve ringard alors que je pense tout à fait le contraire. "

Elle se retira ensuite et l'observa prendre son portable. Le petit coquin, il voulait son numéro. Remarque qui ne vodurait pas le numéro de la belle demoiselle hein ?! Callista ne manqua pas de remarquer qu'il tournait toujours ses phrases d'une façon très chou. Elle prit alors son portable et enregistra son numéro.

" Maintenant que tu l'as, plus d'excuse, tu dois m'appeler au moins quelques fois par an ! "

Elle n'était très stricte. Une autre personne aurait surement demandé à recevoir un appel toutes les semaines, mais elle, elle savait qu'il vallait mieux ne pas étouffer les gens au risque de les ennuyer. D'ailleurs, elle-même avait besoin de pouvoir respirer. Lorenzo & Callista parlèrent ensuite un peu des parents pour en venir à l'alcool. Loin d'elle l'idée de le saouler.

" remarque, si je te saoulais, j'aurais plus de facilités à faire ce que je veux avec toi ... "

On aurait pu la prendre pour une perverse si elle 'navait pas ajouté:

" Comme danser par exemple. Est-ce que tu es aussi bon danseur que footballer ? "

Encore une des passions de Miss Lopez. Sans qu'il lui dise oui ou non, Callista prit le jeune homme par le bras et l'entraîna sur la piste. Ca lui tentait bien de voir ses talents de danseur. Callista quand à elle, commença à se déhancher au son de la musique disco qui passait. Tout en bougeant, elle répondit à sa question.

" Je vis aussi chez mes parents, seule, depuis que mon frère à emménager avec sa copine. Enfin, on peut dire que j'ai la maison rien que pour moi vu que mes parents ne sont pratiquemment jamais là. Sinon, j'ai entreprit des études dans une académie d'arts. Au programme, danse et théâtre. J'aimerais bien percer dans le métier un jour ou l'autre. Mais je n'oublie pas de m'amuser ! "

Elle acheva sa phrase avant de terminer son verre qu'elle posa sur une table plus loin avant de revenir vers Lorenzo.

« Alejandro, PASSE LUI LE BALLON !! Non pas à MIGUEL, à LORENZO ! VAS Y PETIT, OUI TIRE !.........OUAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIISSSSSSS !!!!!! »

C’était un cri de victoire, un petit garçon tout fier de lui-même venait de marquer un but puissant du pied gauche, en pleine lucarne, alors qu’il se trouvait bien loin du but pour son âge. Son père était fier de lui, tout le monde l’acclamait, il venait de donner la victoire en finale du tournoi de football, contre l’éternel rival : Porto. Lorenzo était l’espoir du football portugais. A seulement 9 ans, il s’affichait déjà comme un des leaders de sa future équipe, et le petit garçon sur les épaules de l’entraineur, brandissait la coupe tant méritée, le visage ruisselant, mais un sourire marquant, que personne n’oublia, car il paru dans les journaux. Après cela, bon nombre de personnes parlèrent de ce petit prodige, et non en mal. Cependant, tous les clubs voulaient le faire rentrer dans leurs centres de formation. Il devait faire un choix, si jeune…Choisir entre Porto, Sporting Lisbonne, Benfica, et autres voilà qui était un dur choix. Le garçon vivait à Lisbonne, mais Benfica et Porto étaient tous deux les meilleurs clubs, ceux qui étaient susceptibles de le révéler au grand jour. Cependant, il surprit tout le monde en choisissant le Sporting, qui à l’époque, était au plus mal…Les raisons de son choix étaient claires.

« Lorenzo, pourquoi avoir choisi le Sporting, mon garçon ? Porto était bien mieux pour toi, tu risques de chambouler ta carrière, tu ne vas pas progresser au milieu de mauvais joueurs… » dit son entraineur, légèrement déçu du choix de son petit protégé, qui lui s’exprima d’une voix ferme, sans possibilité de le convaincre de changer :

« J’ai choisi le Sporting pour une seule et unique raison : ma famille. Je ne peux pas aller vivre dans une autre ville, je tiens trop à mes parents, ils m’ont poussé jusque-là, mais je ne supporterais pas d’être éloigné d’eux. Et je sais que malgré ce qu’ils me disent, ils ne veulent pas quitter Lisbonne, qui est une très jolie ville, donc j’y reste. »

Le garçon était très mature pour son âge, malheureusement avec l’âge cela deviendrait différent, mais le charisme qu’il dégageait, eut pour effet de se sentir serré dans les bras de l’entraineur, qui était définitivement fier de lui. Et finalement, le choix de Lorenzo avait été bien meilleur que ce qu’il pensait, car il avait évolué si vite qu’il avait porté l’équipe au succès, rien que par son talent. Mais il aurait aimé avoir un père comme celui de Callista car il est vrai qu’il aurait pu le conseiller encore plus au niveau du foot. Cependant son père à lui était plus qu’une fierté, il avait toujours été là pour lui, et avait vaincu sa maladie.

« Oh ! Tu ne m’en avais jamais parlé avant ! J’espère que vous allez bien vous amuser ! Tu me raconteras tes journées ! »

Sa meilleure amie était donc ici avec elle ? C’est vrai c’était tout de suite moins intéressant pour Lorenzo, à moins que le jeune homme veuille se taper sa copine, mais il n’en était rien. Du moins il ne savait même pas qui elle était, alors à quoi bon ? Surtout quand vous vous retrouvez en face de Callista C. Lopez, la belle brésilienne qui en intéressait plus d’un. Mais il se disait que maintenant qu’il venait de la retrouver, elle allait surement passer les trois quarts du temps avec sa copine, et il allait être un peu à l’écart…Sauf si le jeune homme se voulait particulièrement attachant, et que sa présence ne gêne en rien. Il devait réfléchir, de toute manière, il avait son numéro de téléphone à présent, il pouvait donc à sa guise, lui téléphoner et la voir sans sa meilleure amie. Malgré tout, il entretenait une sorte de petit jeu avec elle, ses phrases étaient toujours tournées à l’avantage de la jeune demoiselle, et le sourire qu’affichait Lorenzo, en disait long sur ce qu’il pensait d’elle.

« La sincérité et la franchise sont deux de mes qualités ! Je ne le dirais pas si je ne pensais pas ! »

Mais le petit murmure de la demoiselle eut le don de le faire frissonner il adorait cette sensation, il n’avait jamais su pourquoi. Se délectant du parfum enivrant de la jeune femme, qui se trouvait très près de lui, il lui répondit en la regardant dans les yeux :

« On peut être ringard, et avoir du charme quand même…Les brésiliennes sont réputées pour être ringardes… »

Evidemment, c’était une sorte de jeu de mots, les brésiliennes n’étaient pas ringardes du tout, mais elles étaient réputées pour avoir du charme, et ayant manipulé la phrase pour faire en sorte que le mot ringard colle avec charme, il en était venu à dire quelque chose d’insensé, mais qui permettait à Callista de savoir qu’il trouvait qu’elle avait du charme. La demande du numéro fut assez rapide, mais on connaissait Lorenzo pour être très entreprenant, il ne voulait jamais rater de telles occasions qui se présentaient à lui. Elle venait de lui dire, qu’il devait absolument l’appeler plusieurs fois dans l’année, ce qui arracha un petit rire au jeune portugais, qui renchérit :

« Mais ça ne doit pas marcher dans un seul sens, si je t’appelle, tu m’appelles aussi ! Mais t’inquiètes pas je t’appelerais ! Même juste pour te dire bonne nuit, juste pour te faire plaisir, et respecter ta recommandation ! »

Qu’il était mignon ! On aurait dit un petit garçon fier d’écouter sa mère. Pour l’instant Lo’ n’avait pas l’air déluré, à vrai dire, seulement deux verres ne faisaient pas de dégâts sur lui, mais il pouvait déconner à tout moment, avec ou sans verre… Leurs phrases étaient tellement ambigües que Lorenzo aurait très bien pu mal interpréter ses propos, mais elle acheva sa phrase très peu de temps après le début. Elle voulait le faire danser. Danser n’était pas vraiment un problème pour lui, au Portugal il faisait ça tous les soirs en boite, mais il n’eut même pas le temps de lui dire oui ou non, qu’elle était déjà partie sur la piste de danse, lui embarquant le bras par la même occasion. De toute manière, il n’aurait pas refusé. Elle se déhanchait au son de la musique, Lorenzo connaissait bien ce genre de danse, et il dansa également, s’adaptant aux mouvements de la jeune femme, en dansant contre elle, tandis qu’elle lui répondait. Elle lui parlait de ses parents, disant qu’ils n’étaient jamais là…Lui voyait ses parents chaque soir, avant de partir, et les week-ends aussi, ils étaient très présents dans sa vie, et n’avaient pas des métiers très contraignants. Il répondit donc à ses dires, ayant une proposition à faire :

« Pourquoi tu ne viens pas faire tes études au Portugal, ou du moins en Europe ? On pourrait se voir plus souvent ! Ca te manque pas que tes parents ne soient jamais là ? Les miens sont constamment chez moi, sauf dans la journée, je profite un max la journée, mais dès qu’ils rentrent je ne suis que plus heureux de les voir, j’aime énormément mes parents, je pourrais pas vivre comme tu le fais je pense… »

La jeune femme venait de finir son verre, et elle s’en alla le poser, quand elle revint, il prit les choses en main, il se plaça derrière elle, lui posa les mains sur la taille, et se mit à se déhancher un peu plus près du corps, car les musiques se prêtaient à ces danses-là.

Les deux jeunes personnes étaient maintenant sur la piste de danse en train de se déhancher. En effet, on ne pouvait pas vraiment appelé ça de la danse puisqu'il n'y avait pas réellement assez d'espace pour danser. Ca ne les empêchait pourtant pas de bien s'amuser. En tout cas, Callista, elle, s'amusait beaucoup. Elle avait la chance d'être en compagnie charmante et elle pouvait danser, ce qui lui plaisait beaucoup. En parlant de compagnie charmante, Lorenzo lui dit qu'on pouvait être ringard et avoir du charme à la fois. Callista haussa un sourcil en entendant cela. Oui, peut-être mais en tout cas, une personne qui n'était pas ringard avait plus de chance de plaire. Et puis comme dit le dicton: " Mieux vaut être belle & rebelle que moche & remoche", Callista préférait être non branchée & charmante qu'être ringarde & charmante. Le jeune homme ajouta que les Brésilienne étaient ringardes, ce à quoi la jeune femme répliqua:

« Ah vraiment ! Et tu crois toujours ce que les gens disent ? Parce que dans ce cas, je dois avouer que je serais déçue. Peut-être qu'il te faudrait une paire de lunettes pour te rendre compte que je suis bien plus branchée que toi ... »

Elle fit une mine désolée comme pour dire: " Ce n’est pas ma faute si tu es moins bien que moi ". Elle aimait bien se moquer de lui gentiment. En plus, c'était agréable parce qu'elle savait bien qu'il le prendrait à la rigolade. Elle n'aurait peut-être pas pu se permettre de dire ça avec des personnes plus susceptibles. Heureusement, Lorenzo comprenait son humour et elle comprenait bien le sien. Tout en continuant à danser, Callista hocha la tête lorsqu'il lui dit qu'elle devra l'appeler elle aussi. Comment ne pas appeler un si beau jeune homme hein ? Miss Lopez se souvenait du jour ou elle avait reçut son premier portable. C'était le jour de son douzième anniversaire, alors qu'elle allait rentrer au collège le mois d'après. Ses parents voulaient absolument pouvoir garder un œil sur elle à tout moment. Un portable s'avérait donc être une excellente solution. L'idée ne déplaisait pas du tout à Callista car elle était on ne peu plus heureuse d'acquérir enfin son premier portable. C'était un Nokia, qui pourrait aujourd'hui paraître totalement dépassé, mais qui, autrefois, était très à la mode. Elle avait djéà ajouté tous les numéros de ses copines mais c'était sans compter sur sa mère qui décida de bourrer son répertoire de numéros inutiles. De toutes les tantes aux privés en passant par le numéro du médecin du quartier. Callista se revoyait en train d'insister auprès de sa mère en lui disant de lui faire confiance, en lui répétant que toutes ses copines n'avaient pas les numéros de toutes les personnes habitants leur quartier. Mais rien n'y faisait. Monsieur & Madame Lopez voulaient absolument pouvoir être sûrs que leur fille serait en sécurité. Et puisque eux ils n'étaient presque jamais là pour veiller sur elle, de cette façon, toute la famille pourrait le faire à leur place. Heureusement pour la jeune fille, les temps avaient changés et les portables aussi. Désormais, elle choisissait elle-même qui elle voulait ajouter ou non dans son répertoire. Et Lorenzo, elle était plus que d'accord pour l'ajouter.

« C’est que Lorenzo est un bon garçon dis-donc ! Je te raconterais les choses importantes. Mais au fait, tu es venu tout seul ici seulement tu dois déjà t’être fais plein de copains et de copines avec le succès que tu as non ? »

S’il lui disait non, de toute façon, elle ne le croirait pas. Elle était bien trop persuadée qu’il avait déjà fais plein de rencontres. Des personnes comme lui, drôles et amusantes, on n’en trouve plus beaucoup. Maintenant la plupart des gens paraissaient stressés de la vie. Callista était bien heureuse de connaître quelqu’un comme lui. Surtout parce qu’au fond, elle avait un peu la même perception de la vie que Lorenzo. Celui-ci lui fit une proposition qui avait l’air vraiment sérieuse. Il lui demanda pourquoi elle ne venait pas étudier au Portugal, ou en Europe. Callista n’avait jamais pensé changer de pays. Elle était née au Brésil et c’était là qu’elle voulait passer sa vie. Mais il est vrai que rencontrer des gens ayant des cultures et des vies différentes ne pouvait être que bénéfique. Seulement, elle n’avait jamais envisagé de partit étudié ou même travailler à l’étranger. Ses parents, ils ne lui manquaient pas. Autrefois, elle était triste de ne jamais les voir mais avec le temps, elle s’était habituée. Et puis, elle avait toujours eu assez avec son frère toujours sur son dos. Mais maintenant que ce dernier avait déménagé, les choses allaient surement changer.

« Je dois t’avouer que je n’y avais jamais pensé. J’aime ma vie là-bas et il en faudrait beaucoup pour me faire changer. Mais si un jour je tourne un film en Europe, je t’appelle ! »

Elle pouvait toujours rêver non ? Devenir la prochaine Angelina Jolie ou Julia Roberts l’avait toujours fait rêver mais bon elle n’en était pas là. Mais qui sait, peut-être qu’avec un peu de volonté et beaucoup de talent elle pourrait y arriver un jour. Concernant ses parents, elle déclara :

« Je pense qu’on a été habitués différemment toi et moi. Toi, tes parents étaient toujours présents, du moins, c’est ce que tu as l’air de vouloir me faire comprendre. Tandis que moi, ils étaient toujours à l’autre bout du monde. J’exagère peut-être mais sincèrement, je ne les voyais pas souvent. C’est vrai qu’au début, je me sentais seule. Mais avec le temps, je me suis habituée. Et aujourd’hui, je pense que je ne pourrais pas supporter de les avoir tout le temps à la maison. Je suis plutôt du genre indépendante. »

Ce qui ne voulait pas dire qu’elle n’aimait pas ses parents, au contraire. Seulement, elle avait appris à vivre sans eux. Enfin bref, assez parler des parents, y’avait des choses bien plus intéressantes à faire. D’ailleurs, Lorenzo avait l’air d’être du même avis qu’elle étant donné qu’il commença à danser plus … sensuellement. Callista n’hésita pas à le suivre en lui dévoilant tous ses talents. Tout en faisant un petit déhanché, Callista lui dit :

« Je vois que tu t’es enfin décidé à me montrer tes talents de danseur latino ! »

La danse n’était pas son domaine de prédilection, à vrai dire, il se souviendrait toujours de la première fois où il est sorti en boite. Il n’avait que 17 ans, sorti avec un ami plus vieux que lui, et il avait été tout bonnement une catastrophe ambulante. Il avait marché sur les pieds de 3 filles au moins, il n’était pas du tout coordonné, et à voir qu’il était nul, il avait continué de se rendre plus ridicule que ce qu’il était en faisant le pitre. Ridicule pour ridicule, il s’en foutait à vrai dire, et puis il était jeune. Cependant ça n’avait pas plus à son ami, qui n’avait pas pu draguer comme il le pouvait car toutes les femmes lui demandaient s’il était son ami, et au final, elles s’en allaient toutes à cause de Lorenzo. C’est pour cela que le jeune homme prit les choses en main, et ils sortirent bien vite, et à partir du lendemain, le jeune Ricky donna des cours de danse à son cher acolyte, pourtant mal parti pour être doué. Et pourtant, il avait ensuite développé un style bien à lui, surpassant le maitre. On avait donc oublié le petit incident de la première fois, et à présent ce n’était plus parce qu’il était nul que son pote ne pouvait pas draguer tranquille, mais bien parce que toutes se tournaient vers lui. Enfin bref, ce petit souvenir fut vite chassé de ses pensées, car il se concentra sur Callista. Elle venait de rétorquer à la réplique du jeune portugais qui se délecta avec amusement de sa petite phrase, et il renchérit en lui murmurant de nouveau :

« Les rumeurs vont de bon train, on les écoute, mais on ne les suit pas forcément ! Par contre ne me donne pas de lunettes je pourrais demander un zoom pour pouvoir constater que tu es bien foutue ! »

Et il eut de nouveau un petit rire, il allait l’embêter comme ça, juste histoire de se détendre, mais il espérait cependant qu’elle ne craquerait pas sous son humour assez spécial et qu’elle ne lui en voudrait pas pour tout ce qu’il disait car ce n’était pas vraiment vrai. Lorenzo n’avait rien de susceptible, mais il ne comprenait parfois pas, pourquoi les gens prenaient mal ses blagues. Apparemment ces deux-là étaient faits pour s’entendre. Ils étaient tous les deux pleins d’humour, dansaient admirablement bien, et semblaient également attachés l’un à l’autre. Elle disait de lui qu’il était un bon garçon ? Eh bien on pouvait répondre oui, selon les circonstances, mais habituellement il ne l’était pas, car il était toujours le premier à faire la moindre petite bêtise, qui pourrait faire enrager n’importe qui. Il avait un don pour s’attirer les ennuis, mais cela rendait la vie plus marrante et plus excitante pour lui. Certes il ne ferait pas la gaffe d’être mesquin gratuitement avec Callista qu’il appréciait beaucoup, mais de toute manière, il pouvait le faire inconsciemment sans le vouloir… La jeune femme lui posait des questions sur sa venue ici, et ses connaissances. Il devait reconnaitre qu’il n’avait pas tout dit, et c’est alors qu’il lui avoua :

« Euh…En fait je ne suis pas venu complètement seul, disons que je suis venu avec une amie, mais que c’est compliqué…Hormis cela j’ai effectivement fait pas mal de rencontres des bonnes et des mauvaises ! J’ai du succès, non faut pas abuser, juste que je suis ouvert, les gens ont tendance à venir vers moi ! Très bien jeune fille, je veux que tu me racontes toutes tes nuits avec tel ou tel gars, et je te dis s’il est acceptable ou pas. »

Il est vrai que sa proposition venait un peu de nulle part. Il lui proposait cela sans aucune raison apparente, il lui demandait de quitter son pays natal, alors qu’elle y était attachée. Il est vrai que Lorenzo n’avait pas vraiment réfléchi en disant cela, mais la réponse de la jeune femme le fit écarquiller les yeux, et il lui demanda curieux :

« Qu’est ce que tu appelles beaucoup toi ? En tout cas si tu joues dans un film oublies pas de parler de moi ! » dit-il en tirant légèrement la langue, et il ajouta : « remarque je serais déjà adulé par les filles du monde entier, donc…pas de souci ! »

Le jeune homme était persuadé qu’elle pouvait percer dans ce domaine, elle était faite pour ça, elle avait le charisme, le physique, et elle était aussi très talentueuse dans tout ce qu’elle entreprenait, si on lui demandait de parier, Lorenzo n’aurait pas hésité, il aurait dit qu’elle réussirait. Enfin, en même temps il était sur de choses dont il n’avait jamais eu conscience, car tous les deux ne se connaissaient pas réellement, une rencontre c’était bien trop peu pour cela, mais ils pouvaient à présent rattraper le temps perdu. Le jeune Torres écouta avec attention les dires de son amie, qui lui parlait de ses parents. Il est vrai que ça le touchait énormément de voir ce petit bout de femme, qui avait manqué de la présence de ses parents, et qui pourtant avait tellement réussi. Il était conscient que son père n’était pas un mauvais père pour elle, car l’amour qui les unissait était très fort, cependant, elle avait besoin de son indépendance, et il pouvait le comprendre ? Il ajouta simplement concernant ce sujet qui pouvait être un sujet sensible :

« On a été éduqués différemment, j’ai vécu dans un milieu modeste seulement entouré de mes deux parents, toi tu avais ton frère il me semble, ce sont donc deux situations complètement différentes, mais je ne juge pas, je crois qu’on est faits pour s’entendre, parce qu’on se complète. »

Un grand sourire vint sur les lèvres du beau garçon, et il s’enflamma sur la musique toujours plus sensuellement aux côtés de cette jeune femme qui visiblement avait beaucoup de choses à démontrer à Lorenzo, pour son plus grand bonheur. Les mains de ce dernier d’ailleurs, descendirent un peu plus bas, glissant sur les hanches de la jeune femme, s’arrêtant ensuite sur ses cuisses, et dans un ultime mouvement, la musique s’accélérait, il saisit la main de la jeune femme, la fit tournoyer sur elle-même pour se retrouver face à lui, et la stoppa, quand la musique s’arrêta nette. La fixant droit dans les yeux, il souriait malicieusement.

« Et encore…je ne t’ai pas tout montré ! »

Et là, il posa sa main sur la joue de la jeune femme, rapprochant son visage du sien, et il l’embrassa passionnément.

Les rumeurs, les rumeurs … Certaines sont bonnes mais la plupart du temps, le plus grand nombre de rumeurs se révèlent être mauvaises. Que ce soit pour la personne sur qui elle est basée ou pour son entourage. Une rumeur, ce n’est jamais vraiment une bonne chose. Les rumeurs, ça lui rappelait instinctivement le collège et l’adolescence. Cet endroit ou des milliers d’élèves se côtoient tous les jours. Oui, cet endroit ou naissent la plupart des ragots. Callista se souvenait parfaitement que dans son école, il y avait toujours eut certaines personnes qui étaient à touts moments prêtes à dire des choses. Mais pourquoi dire quelque chose quand on n’est même pas sûr que c’est vrai. Faire du mal aux gens en se basant juste sur un fait qui n’avait rien de précis. C’était plutôt triste mais malheureusement, on est généralement bien forcé d’y prêter attention un jour ou l’autre. Il y a toujours cette curiosité qui fait qu’on a envie de découvrir la vérité. Callista le savait parce qu’elle avait déjà vécu cela. Heureusement pour elle, personne n’avait jamais fait courir de rumeur à son sujet. Peut-être simplement parce qu’elle n’avait rien à cacher. Quoique, ce n’était pas certain. Le plus probable était de se dire que les élèves craignaient peut-être la petite vengeance de Callista s’ils osaient parler d’elle. Oui parce que la jolie brune ne se laissait pas faire et si on s’en prenait à elle, mieux valait être sur ses gardes car elle rend toujours aux gens la monnaie de leurs pièces. Callista écouta Lorenzo répliquer tout en esquissant un sourire. Il venait de lui faire un compliment là non ?

« Mais c’est qu’il me complimente sur ma beauté le gentil garçon ! »

Son sourire s’amplifia à nouveau. En fait, elle ne savait pas du tout si Lorenzo était du genre bad boy ou gentil garçon. Comment l’aurait-elle su étant donné qu’elle l’avait rencontré juste une fois avant aujourd’hui ? C’est vrai ça, elle ne le connaissait pas vraiment mais elle avait vraiment envie d’en savoir plus sur lui. Elle se disait que Lorenzo devait être sympa mais pas du genre à se laisser marcher sur les pieds non plus. Elle s’imaginait qu’il ne devait pas du tout être naïf et qu’au contraire, il devait savoir se défendre. De là à dire qu’il était le mec à chercher toujours des embrouilles, non. Elle ne le voyait pas comme ça mais bien entendu, elle pouvait faire fausse route. Callista quand à elle n’était ni une gentille ni une méchante fille. Elle avait un peu des deux en elle. Adorable avec ses amis et méprisable avec ses ennemis. Elle décida de lui poser la question :

« Dis, tu es plutôt du genre bad boy ou gentil garçon ? »

Ils s’embarquèrent ensuite dans une conversation concernant leurs connaissances respectives. Lorenzo avoua à la jeune fille qu’il était venu avec une amie. Une lueur de déception apparût sur le visage de Callista. Une amie, ce n’est jamais vraiment bon signe. Elle aurait bien aimé passer du temps avec lui mais s’il était déjà accompagné, ça allait être beaucoup plus embêtant. Cependant, il ne fallait pas oublier que Callista elle-même était accompagnée. Sauf que son accompagnant était une fille, pas un mec. Enfin, après tout, pourquoi s’imaginait-elle des choses ? Peut-être que cette ‘amie’ s’avérerait sympathique et peut-être même que Callista l’apprécierait. Enfin, ça, ça restait à voir !

« Et vous êtes très proches tous les deux ? »

Oups, c’était sortit tout seul. Peut-être que Callista n’aurait pas du poser cette question mais là, c’était fait. Bref, au moins, ils avaient eut l’idée de venir accompagnés tous les deux. Il lui dit aussi qu’il était ouvert, tout comme elle d’ailleurs. Aller vers les gens ne leur posait visiblement aucun problème et c’était tant mieux. On se fait beaucoup plus d’amis quand on est sociable et ouvert. Callista se mit à rire lorsque Lorenzo lui dit de lui raconter toutes ses nuits avec les mecs. C’est vrai qu’il pourrait être un bon conseiller xD D’un ton légèrement mystérieux, elle répliqua :

« Qui te dis que je passe mes nuits avec des mecs ? Ou peut-être que je ne les passe qu’avec un seul mec qui sait … »

Des mecs, elle en connaissait déjà beaucoup ici. Un d’eux avait même réussi à lui faire goûter aux bonheurs du couple. Sauf que voilà, quand les deux personnes d’un couple sont infidèles, ça ne peut pas vraiment marcher. C’est vrai que plusieurs garçons l’intéressaient mais elle voulait juste s’amuser. Sa caser avec l’un d’entre eux, elle n’était pas du tout prête à le faire. Peut-être qu’un jour ça viendrait, et elle l’espérait. Seulement, pour l’instant, la Brésilienne préférait aller voir un peu partout. Ouh ce n’est pas très bien tout ça mais qui a dit que Callista était une fille sage ? Assez parler des garçons. Pour l’instant, elle en avait devant elle et elle préférait concentrer toute son attention sur lui. Lorsqu’il lui demanda ce qu’elle entendait par beaucoup, elle sourit et lui répondit d’un air détaché :

« Beaucoup, ça veut dire: plus que l’avis d’un garçon. Enfin tu comprends, je ne changerais pas d’avis juste parce qu’un beau gosse me le demande. »

Et mais elle venait de lui faire un compliment là. En effet, elle avait dit ‘beau gosse’, ce qu’elle ne disait pas à tous les garçons. Elle le laissa terminer sa phrase. Oh comme il se prenait au sérieux là ! Elle rit puis elle ajouta :

« Peut-être mais sans moi c’est pas amusant ! »

Callista se concentra sur la danse. Ca faisait tout de même longtemps qu’elle n’était plus allée en boîte. Depuis, environ, deux semaines seulement en fait. Depuis qu’elle était arrivée ici en effet. Mais d’habitude, elle va en boîte tous les week-ends donc forcément, ça lui manquait un peu. En tout cas, elle était vraiment super contente d’être venue aujourd’hui puisque si elle ne s’était pas déplacée, elle n’aurait peut-être pas revu Lorenzo. Celui-ci reparla de leur mode d’éducation avant de dire qu’ils se complétaient. Cette phrase toucha beaucoup Callista même si elle savait qu’elle ne devait pas vraiment y porter trop d’attention. C’était mignon et tellement vrai. Lorenzo continua ses exploits en danse en la faisant tourner de façon à ce qu’elle se retrouve face à lui. Et là, chose inattendue, il l’embrassa. Il y avait une chose dont elle était certaine, c’est que ce mec lui faisait vraiment beaucoup d’effet. Loin d’être contre ce baiser passionné, elle se prêta au jeu et se laissa embrasser. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, elle lui avoua :

« Je ne pensais pas que tu avais envie de m’embrasser. Mais en tout cas, l’idée que tu veuilles le faire me plait beaucoup ! »

En d’autres mots, elle voulait juste dire qu’elle était contente qu’il l’ait embrassé. La musique venait de s’éteindre pour quelque minute et Callista eut soudain envie de se trouver autre part. C’est pourquoi elle lui chuchota à l’oreille tout en le regardant fixement :

« Tu voudrais pas aller faire un tour sur la plage juste à côté ? »

Incroyable mais vrai, Lorenzo avait déjà son lot de rumeurs au Portugal, il n’était pas encore pro, que les cancans des gens sans cervelle, allaient de bon train à son sujet. En effet, on racontait sur le club qu’il allait intégrer alors qu’il ne changeait pas de club, on lui prêtait des histoires d’amour insensées avec des mannequins qu’il n’avait jamais rencontré, et autres, mais il n’y prêtait aucune attention, c’était marrant d’ailleurs, il avait une fois dit à son père qui lui montrait les articles, une phrase qui avait fait rire tout le monde : ‘ je n’ai jamais lu, ce n’est pas parce que je suis dans les journaux que je vais me mettre à lire ! ‘ De plus, toutes ces rumeurs infondées ne servaient juste qu’à vendre, s’il n’achetait pas, les gens arrêteraient de l’embêter avec ça. Il se disait également que la jeune femme devait avoir son lot de potins, en étant la fille du grand Lopez, que tout le monde admirait, elle devait faire plusieurs fois la une des journaux, surtout si elle était vue en compagnie de plusieurs hommes en une semaine. Lorenzo n’était pas à court d’idées concernant les compliments, bien au contraire, il les déversait sur la jeune femme, faisant presque un éloge de cette dernière. Le corps de la jeune femme était très avantageux, il était naturel, et c’est cela qu’il appréciait, et ne pas le dire aurait été mentir. Avec une petite moue sympathique, d’un petit enfant gêné, il s’expliqua :

« Faut dire ce qui est non ? »

Les apparences sont souvent trompeuses, en effet le jeune homme pouvait en surprendre plus d’un par ses humeurs changeantes, toutefois sans être lunatique, mais il était très particulier, et il le savait. Mais il n’avait jamais cherché à changer pour les autres, non il s’adaptait seulement selon la situation et pas par rapport aux autres. D’ailleurs avec Callista, il restait plutôt naturel. En revanche, il ne savait pas trop comment la cerner, mais il l’envisageait un peu comme lui au fond. Peut être pas aussi délurée que lui mais un peu dans le même style en réalité. Déjà il la sentait aussi passionnée que lui dans certains domaines, et ça jouait en la faveur de la jeune femme. En attendant il se disait également qu’elle devait être forte tête, car sinon il y a longtemps qu’il l’aurait vu, et il serait surement parti, parce que les filles qui allaient toujours dans son sens, ça l’énervait, il préférait les convaincre. Sa question le fit sourire, il fit mine de réfléchir, pour s’amuser un peu :

« Question difficile mademoiselle…Disons que je ne suis ni l’un ni l’autre parce qu’il faudrait me comparer à d’autres pour me définir, or je suis incomparable ! N’est-ce pas ?Et toi serais-tu mi ange mi-démon ? »

Il est vrai qu’il avait omis le détail sur Venus. Volontairement ? C’était bien possible. Pourquoi ? Tout simplement parce que Venus était sa petite amie, mais pour prouver à cette dernière qu’il pouvait bien sur vivre sans elle, il couchait à droite et à gauche, et draguait devant son nez, alors qu’en réalité, ils s’aimaient, mais elle le provoquait un peu trop, Lorenzo se contentait de réagir à sa provocation en soi. Mais inutile d’étaler leur couple comme cela, il ne voulait absolument pas en parler, c’est pourquoi qu’il s’abstint de tout lui révéler, ça aurait été trop long.

« A vrai dire…Je ne sais pas vraiment, Venus est du genre…complexe et très lunatique! »

Oups. Il venait de donner son prénom. De toute manière il faudrait vraiment avoir peu de chance pour qu’elle connaisse Venus. Enfin de toute manière si elle la connaissait, elle n’avait pas forcément parlé de lui à Callista donc pas d’inquiétude à avoir. Et puis elle n’allait pas se formaliser de ça vu qu’elle aussi était venue avec une amie. Certes lui c’était du sexe opposé, mais où était le mal, vu qu’il passait la soirée seule avec Callista ? Plus aucun problème. La réponse de la jeune femme s’avérait être une question, Lorenzo aimait bien ce petit jeu là, et il s’apprêta à répondre :

« Hum…Plausible, mais je ne te vois sincèrement pas te mettre avec quelqu’un tout en restant fidèle, en pensant au mariage…On est jeunes on a du temps devant nous non ? Alors amusons-nous ! »

Lorenzo était donc un gentil garçon ? Oh non ! D’ailleurs Callista devait commencer à le comprendre, puisque ce dernier parlait de s’amuser et de ne pas se marier. Malgré son union très forte dans la famille, il n’était pas assez responsable et mature pour n’avoir qu’une seule copine, sans frasques à côté, car la routine l’agaçait. Mais que faire dans ce cas ? Continuer d’aller voir ailleurs même en étant en ménage ? C’était comme il voulait, et il n’avait pas peur, vu que sa copine faisait la même chose donc il exécutait la drague sans remords, cependant après chaque chose faite, tenant quand même à sa copine, il se demandait si elle faisait de même car si elle ne le faisait pas, il s’en voulait. Mais bon le temps n’était pas consacré à Venus aujourd’hui, mais à Callista. Elle venait de lui faire un compliment, et il s’en amusa, car il en entendait tous les jours, mais un de plus, surtout venant d’elle, lui faisait bien plaisir !

« Beau gosse ? C’est très flatteur, dis moi ! Ouais je vois, mais si ton père te dit d’écouter ton cœur, tu ferais quoi ? »

Evidemment, Lorenzo était toujours en train de plaisanter, il faisait continuellement des paris stupides, et quasiment toutes ses phrases avaient des connotations ironiques, et péjoratives selon la personne, et Callista n’échappait pas aux plaisanteries du jeune homme, qui éclata de rire, lui conseillant avant de reprendre son rire :

« Sans toi ça ne serait pas amusant ! OOOOOh Mademoiselle on redescend sur terre ! Non je plaisante ! »

La danse le transcendait, il se comportait différemment quand il dansait, il se retrouvait bien plus proche des personnes (des filles) avec qui il dansait. Oui, c’était ça, on pouvait dire que le Lorenzo habituel approchait les gens avec les plaisanteries ce qui gardait une certaine distance entre eux, mais la danse c’était tout de même bien plus appréciable, surtout avec une fille de l’allure de Callista. Le baiser ? Il ne l’avait bien entendu pas fait par hasard, ça faisait longtemps qu’il en avait envie, trop longtemps même, le premier jour de leur rencontre, il avait voulu, mais devant M. Lopez, ça ne se faisait évidemment pas, pensait le jeune homme à l’époque. Et là, il n’y avait personne susceptible de le gêner, alors il ne s’en était pas privé. Le baiser avait été si intense et si appréciable qu’après la petite phrase de la jeune fille, il dit tout bas :

« Et j’ai bien envie de recommencer… »

Une nouvelle fois, il ne s’en priva pas, mais cette fois-ci, il passa sa main dans les cheveux de la jeune femme, et y mit beaucoup plus de cœur, plus de fougue. Quand Lorenzo était lancé, difficile de l’arrêter. Il détacha ensuite lentement ses lèvres de la jeune femme, qui lui parlait, et il se contenta d’approuver.

« Volontiers, après vous mademoiselle Lopez ! »

Ainsi il lui laissa le passage libre, pour qu’elle puisse se rendre suivie de lui, sur la plage, à l’endroit qu’elle désirait. Il se mordilla la lèvre, et lui passa la main dans le dos, tout en avançant.

Sincèrement, non, Callista n’avait jamais vraiment été la ‘proie’ de rumeurs indécentes. On avait par exemple jamais dit d’elle des choses fausses. On ne lui avait jamais attribué de relations avec tel ou tel garçon alors que c’était faux. En même temps, difficile de faire la une des journaux en lui attribuant une relation puisque tout le monde était déjà au courant qu’elle avait eut plusieurs relations intimes avec des garçons. C’était peut-être justement ça qui faisait que les journalistes ou paparazzis ne s’intéressaient pas vraiment à elle. Le fait que la jeune femme ne cherchait pas vraiment à cacher sa vie privée. Chaque fois qu’elle faisait quelque chose, bon nombre de personnes étaient au courant. Tout simplement parce qu’elle les en informait elle-même. A quoi bon cacher des choses ? Les stars qui font la une des magazines pipoles en rouspétant parce qu’on leur vole leur vie privée, Callista trouve ça pitoyable. Pourquoi avoir tant besoin de préserver son intimité quand on a rien à cacher. Si ces stars ont peur, c’est peut-être aussi parce qu’elles ont des secrets. Et l’avis de Callista là-dessus, c’est que quand on est une célébrité, on doit s’attendre à être continuellement harcelés. Et là, il y a ceux qui arrivent à tenir tête aux journalistes et ceux qui coulant sous les déclarations des gens.

Il était vrai que Callista était belle et dire le contraire serait vraiment trop modeste. Sa beauté lui venait principalement de ses parents. Sa mère était mannequin et son père footballer. Ils avaient tous les deux un corps bien foutu. Alors forcément, Callista a hérité de cette beauté. De jolies et longues jambes, un ventre plat, une peau mate … Seulement, si elle ne prenait pas soin d’elle, elle ne serait certainement pas comme cela aujourd’hui. Passer des heures à se maquiller, ce n’était pas son genre. Le meilleur remède pour un joli corps en forme ? Sans aucun doute le sport, que la jeune Lopez n’hésitait pas à pratiquer plusieurs fois par semaine. Même un petit jogging peut s’avérer bénéfique. Naturelle, elle préférait le rester. La chirurgie esthétique, elle n’y avait jamais pensé. De un parce qu’elle se trouve déjà très bien comme elle est et de eux parce qu’elle pense que cette chirurgie ne doit être utilisée qu’en cas d’extrêmes besoin. Pour une personne qui se sent vraiment mal dans sa peau. Callista s’est toujours assumé telle qu’elle était, ce qui fait qu’aux yeux des autres, elle apparaît sereine et sûre d’elle, parfois même hautaine pour certains. Cependant, ou est le mal à être fier de ce qu’on est ? Callista, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ne jure pas non plus que par son physique. Bien entendu elle sait qu’elle plaît et elle en joue, mais elle aime aussi que les gens s’intéressent à son caractère, à ce qu’elle est intérieurement. Après tout, une fille jolie qui n’a rien dans la tête n’est finalement pas aussi intéressante que ce qu’on peut croire. Bref, si Lorenzo la trouvait jolie, c’était un petit plus pour elle. D’autant plus que Callista le trouvait beau elle aussi. Mais elle préférait ne pas se baser que sur son physique.

Elle lui avait demandé si il était plutôt bad boy ou gentil garçon, ce à quoi il eut un peu de mal à répondre. Bien sûr qu’il était incomparable, comme chacun, même si lui il avait ce petit quelque chose en plus, qui faisait qu’on s’intéressait forcément à lui.

« Je vois, je pense que tu as bien répondu ! Tu sais quoi, moi j’ai un faible pour les mecs sûrs d’eux qui n’hésitent pas à montrer qui ils sont mais qui deviennent vraiment attachants lorsqu’on apprend à les connaître. Et je ne sais pas pourquoi, mais j’ai vraiment l’impression que tu fais partie de ceux-là. Même si bien entendu, je ne permettrais pas de comparer l’unique Lorenzo à d’autres ! »

Elle lui fit un grand sourire. Son ego avait besoin d’être flatté xD Et ça ne dérangeait pas du tout Callista de le faire puisqu’elle était sincère et franche. Autant dire de suite que si Lorenzo ne lui avait pas plu un minimum, elle ne serait surement pas avec lui en ce moment même, à danser tout près l’un de l’autre. Le jeune Torres lui reporta la question. Mi-ange mi-démon … On pouvait en effet la qualifier ainsi. Et oui, le jeune homme avait plus ou moins compris comment elle était. Adorable avec ceux qu’elle apprécie et détestable avec ceux qu’elle déteste. En conclusion, elle était très ouverte, sympa et drôle, et tout ce qu’on veut mais elle pouvait vite devenir une vraie peste avec les gens qu’elle ne portait pas dans son cœur.

« Oui, on peut ma qualifier ainsi. Je pense être une fille sûre de moi et adorable mais j’ai aussi un petit côté sadique que je dévoile qu’aux personnes pour qui je n’ai aucune affection. » Elle fit une pause puis reprit : « Hors, toi, comme je t’apprécie, tu ne verras pas mon côté sadique mais bien mon côté adorable. Tu as beaucoup de chance ! »

Elle acheva sa phrase en riant légèrement. Lorsque Lorenzo répondit à la question qu’elle lui avait posé concernant son ‘amie’, Callista comprit bien vite qu’il valait mieux ne pas poser plus de questions. Il n’avait pas vraiment l’air de vouloir parler d’elle, cependant, Callista avait déjà entendu parler de cette jeune fille. En vérité, elle l’avait déjà rencontré et étant donné que la jeune fille avait jeté son dévolu sur l’ex de Callista, cette dernière ne portait pas Venus dans son cœur. Elle ne savait pas pourquoi mais elle n’avait aucune envie de parler de Venus avec Lorenzo. Quelque chose lui disait qu’il valait mieux changé de sujet. Bref, quoi qu’il en soit, Callista n’avait pas envie de passer la soirée à parler d’elle et comme lui non plus, elle se contenta d’hocher la tête et de lancer un autre sujet de conversation. Lorenzo lui avait dit en rigolant de lui mentionner tous les mecs qui passèrent une nuit avec elle et Callista avait répliqué qu’il n’était même pas dit qu’elle était du genre à passer chaque nuit avec un garçon différent. Cependant, elle ne pouvait nier ce que venait de dire le beau portugais. Il était certain que penser au mariage ne l’intéressait pas du tout pour le moment. Aux relations sérieuses, elle préférait nettement les aventures sans prises de tête, ce qui déplaisait à certains. Quoi qu’il en soit, Callista avait une vision assez simple de la vie pour l’instant : s’amuser. Jeune et belle, elle savait qu’elle plaisait aux garçons et elle comptait bien en profiter encore un peu.

« Tu as totalement raison. Croire que je pense au mariage se serait mal me connaître ! »

Dit-elle en riant. Elle ne s’imaginait pas mariée si jeune et puis déjà, il faudrait peut-être qu’elle trouve la bonne personne, ce qui, pour l’instant, n’était pas du tout le cas. De toute façon, elle avait toute la vie devant elle et elle ne voulait pas se caser maintenant. Sauf si éventuellement elle tombait vraiment amoureuse mais ça ne risquait pas d’arriver vu son caractère. D’ailleurs, elle ne pensait pas non plus que Lorenzo était du genre ‘mariage’. Elle l’avait complimenté sur son physique, ce qui était évidemment très flatteur pour lui. Il en vint à lui parler de son père. Si son père lui demandait d’écouter son cœur, est-ce qu’elle irait étudier en Europe ? Elle ne savait pas mais en tout cas, pour l’instant, rien ne la tentait là-bas, si ce n’est visité Rome. Elle n’avait aucune envie de partir étudier là-bas.

« Franchement, rien ne m’attire là-bas mais c’est vrai que je pourrais changer d’avis si je rencontrais quelqu’un, une personne avec qui j’aurais un lien affectif très fort et qui résiderait là-bas. »

Mais pour l’instant, on ne parlait pas encore de ça. En tout cas, Callista revint vite sur terre lorsque Lorenzo l’embrassa. C’était vraiment un très beau moment. D’ailleurs, il n’hésita pas à l’embrasser une seconde fois, ce qui ne déplaisait bien entendu pas du tout à la jolie brune. Après cela, elle lui proposa d’aller sur la plage et ils sortirent donc tous les deux. Le fat-Tuesday était directement à côté de la plage donc pas besoin de marcher beaucoup pour y arriver. Ils quittèrent donc la piste de danse et sortirent de la ‘boîte’ pour directement poser les pieds sur la sable fin. Il faisait vraiment bon, une brise légère vint faire voleter les cheveux de la Brésilienne.

« Je trouve que c’est plus tranquille ici. »

Elle s’avança vers l’eau et retira ses chaussures à talons avant de se retourner pour faire face à Lorenzo. Son regard posé sur le sien, elle posa ses lèvres sur les siennes pour un baiser tendre. Pour la première fois, c’était elle qui l’embrassait.

» Un moment de pur detente [Le Beau Lorenzo]